Le départ de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne sera donné le samedi 4 juillet à 15h30 au large des Sables d’Olonne. Pour Jérémie Beyou et le Charal Sailing Team, cette nouvelle épreuve en solitaire de 3 600 milles au parcours original constitue à la fois un objectif sportif important face à une forte concurrence (22 concurrents inscrits), à quatre mois du départ du Vendée Globe, mais également l’occasion d’éprouver en conditions de course un IMOCA Charal optimisé lors du chantier 2019-2020.
L’ambiance est particulièrement studieuse au sein du Charal Sailing Team depuis que l’IMOCA Charal a été remis à l’eau le 16 mai dernier. Jérémie Beyou et son équipe enchaînent en effet les navigations, de préférence longues et de nuit, afin de poursuivre la mise au point d’un bateau qui, avec notamment ses nouveaux foils, nécessite de refaire ce que Christopher Pratt appelle un « tuning guide ». A savoir une sorte de manuel des réglages optimaux de Charal selon les angles et les forces de vent rencontrés.
Jérémie Beyou a en effet de nouveau fait appel à Christopher Pratt son co-skipper sur la dernière Transat Jacques Vabre, qui connaît le bateau presque aussi bien que lui. « C’est important de l’avoir avec moi pour la mise au point des nouveaux foils. Christopher est vraiment un référent du bateau, il en a la mémoire, il a beaucoup navigué dessus dans sa précédente configuration, ce qui nous permet de confronter nos points de vue lorsqu’il s’agit d’établir des éléments de comparaison. »
Le Marseillais, comme d’habitude, s’investit à fond dans cette mission, tout comme dans la préparation de la première échéance sportive de la saison, la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne, qui remplace la Transat New York-Vendée-Les Sables, initialement prévue et annulée pour cause de pandémie de Covid-19 (pour rappel Jérémie Beyou avait remporté la New York-Vendée en 2016).
21 solitaires participeront donc à cette course de 3 600 milles, qui s’élancera à huis clos des Sables d’Olonne le 4 juillet et passera à proximité du cercle polaire, au-delà du 60° Nord, puis par les Açores (le sens pourrait être inversé selon les conditions météo).
« Le parcours est très novateur, parce qu’ils vont aller dans des endroits dans lesquels on n’a pas trop l’habitude de naviguer, encore moins en IMOCA, analyse Christopher Pratt. Ils vont traverser une « no life zone » assez grande, loin de tout, qui va un peu ressembler, températures y compris, à ce que les marins rencontreront dans le Grand Sud sur le Vendée Globe. Au niveau des conditions, en remontant vers l’Islande, ils négocieront sans doute des dépressions qui, en été, passent plus au nord. Ça veut dire du vent modéré à fort de secteur ouest dominant et des fronts, donc une navigation engagée qui, si la mer est bien rangée, peut donner lieu à des records de vitesse. Vers les Açores en revanche, ils tomberont probablement dans du petit temps. En résumé, c’est un parcours varié avec toutes sortes de conditions, à l’image du Vendée Globe, dont ce sera une vraie répétition générale. »
Cette répétition concernera également tous les collaborateurs de l’entreprise, pressés de revoir CHARAL naviguer de nouveau en course. Ce que confirme Stéphanie Bérard-Gest, Directrice marketing : Ca va effectivement être une répétition générale intéressante en vue du Vendée Globe pour continuer à faire vivre cette belle énergie autour de Jérémie et du projet, et permettre ainsi à l’interne et au grand public de suivre la course sur nos réseaux sociaux et sur le nouveau site du Charal Sailing Team. Tout le monde a beaucoup apprécié de revoir le bateau à l’eau, avec des images spectaculaires incarnant bien l’esprit « Vivons fort ! ». C’est important qu’il y ait cette course-test avec la nouvelle version de Charal pour continuer à le fiabiliser et à l’éprouver en vue du Vendée Globe. Dans un contexte où il y a encore peu d’événements sportifs, la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne devrait en outre être bien suivie, c’est donc une belle opportunité pour parler de voile. »
Jérémie, skipper de l’IMOCA Charal, accorde également une réelle importance à cette épreuve estivale : « Nous serons quasiment en version Vendée Globe, à quelques voiles près et avec forcément moins d’avitaillement et de matériel de rechange, donc nous avons tout simplement envie d’être bons. L’objectif sera d’être aux avant-postes et de valider que le bateau va bien. Il faut qu’on sorte de là avec une fiabilité proche de 100%, parce que derrière, le Vendée Globe arrivera très vite. »
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