Régate serrée à la veille du passage au sud-ouest de l’Islande

Les nuits se suivent et ne se ressemblent pas sur la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne à bord de l’IMOCA Charal. Après une nuit de lundi à mardi passée à être secoué dans du vent fort et dans une mer formée qui ont mis à rude épreuve skipper et matériel, déjà bien éprouvés par deux premiers jours de course toniques, celle de mardi à mercredi, entre Irlande et Islande, a été beaucoup plus calme. Jérémie Beyou, qui avait pris la première place du classement dans des conditions musclées se retrouve aujourd’hui, dans une dorsale anticyclonique (extension d’un anticyclone), synonyme de vents très faibles et de vitesse sous les 5 nœuds, dont il devrait cependant ressortir assez vite.

Ce que confirme Christopher Pratt, qui accompagnait le skipper de Charal sur la dernière Transat Jacques Vabre et le seconde dans la préparation de son Vendée Globe : « Jérémie ne devrait pas tarder à virer de bord ce matin pour faire route en bâbord amure dans du vent d’ouest assez faible, 10-12 nœuds, vers le waypoint COI-Unesco situé au sud-ouest de l’Islande, qu’il devrait franchir dans la matinée de jeudi. »

Côté régate, Jérémie Beyou s’est emparé dans la journée de mardi des commandes de la flotte au prix d’un décalage à l’ouest payant par rapport à Thomas Ruyant (LinkeOut), qui avait choisi une route nord, il est talonné par Charlie Dalin (Apivia), au point que les deux hommes sont bord à bord et sont à portée d’AIS (le radar de bord), faisant ressembler cette première partie de course à une vraie étape de Solitaire du Figaro. Les nuits en Atlantique Nord sont de plus en plus courtes (environ 4 heures), tandis que les températures sont à la baisse (10°), nécessitant quelques couches supplémentaires.

Une fois laissée à bâbord jeudi le waypoint COI-Unesco, deuxième marque de passage obligatoire de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne située au 66°34 Nord et 25° Ouest, l’IMOCA Charal mettra le cap au sud vers le troisième et dernier waypoint, Gallimard, positionné dans le nord-est des Açores, à 1250 milles (2315 km). « Ils vont commencer la descente dans du vent d’ouest, ensuite, la situation est plus incertaine parce que l’anticyclone des Açores n’est pas très bien calé, on voit que des dépressions vont impacter les champs de pression, elles ne seront pas très creuses, mais les conditions devraient être assez instables », prédit Christopher Pratt.

Positions du 8 juillet 9h00
Lien vers la cartographie, cliquez ici