Jérémie Beyou et Christopher Pratt vont prendre le départ de la Rolex Fastnet Race ce 8 août, célèbre course de 650 milles lancée en 1925 au départ de Cowes (Ile de Wight) mais qui pour la première fois s’achèvera cette année non pas à Plymouth mais à Cherbourg. Sur l’IMOCA Charal, les deux marins tenants du titre depuis 2019, espèrent bien doubler la mise, et aussi valider leur qualification pour la Transat Jacques Vabre.
« Après un chantier bien orchestré par l’équipe technique, avec notamment la modification de l’étrave de Charal par VPLP, ainsi que l’augmentation de la quête de mât (inclinaison vers l’arrière) à 6 degrés selon le règlement de la classe IMOCA, nous avons aussi optimisé la réduction des poids et les nouvelles voiles avec notre coach Bertrand Pacé » explique Jérémie Beyou. « En revanche, et contrairement à nombre de nos concurrents, nous n’avons pas réduit les foils ».
Le duo qui se connait désormais aussi bien qu’un « vieux » couple, n’a pas lésiné sur les navigations avant la célèbre course anglaise.
« Nous avons retrouvé nos marques avec Christopher en double lors d’entraînements au large du Portugal, et beaucoup travaillé les manœuvres » ajoute Jérémie Beyou. Le Fastnet en fait, c’est comme une étape du Figaro. » Et le triple vainqueur de la Solitaire sait de quoi il parle. « On ne dort pas, on ne mange pas. C’est hyper intense ! Et puis l’arrivée à Cherbourg avec notamment le DST des Casquets (dispositif de séparation de trafic que les régatiers ont interdiction d’emprunter) ou encore le raz Blanchard et ses courants piégeux risque d’être compliquée, même si nous connaissons un peu le coin. »
Et Christopher d’ajouter. « J’ai disputé récemment des courses en Manche, et en ai profité pour prendre mes repères. » Après le Vendée Globe, le Charal Sailing Team, qui s’est renforcée, a fait un imposant travail. « Tout le monde est hyper motivé, et c’est vraiment précieux pour nous qui menons le bateau » précise le skipper de Charal. « On fait évoluer Charal 1 en travaillant aussi sur le 2 qui va arriver l’année prochaine. Il y a une belle cohésion. Tout se passe bien. On espère que tout le boulot qui a été fait va payer dès la Rolex Fastnet Race. »