A fond dans le match, à 80 milles de l’équateur

Changement d’allure et bientôt d’hémisphère ! Toujours à la bagarre dans le trio de tête, à 4 milles du tableau arrière d’Apivia, Jérémie et Christopher étaient les plus rapides ce matin dans les alizés de sud-est. Dans quelques heures, ils franchiront le degré zéro de latitude. Cap au sud-sud-ouest, en direction de l’archipel brésilien de Fernando de Noronha, point de passage qu’ils devraient contourner samedi.

La traversée de la zone de convergence intertropicale n’a pas été le théâtre de grands chamboulements  – redoutés ou attendus, selon que l’on soit derrière ou devant – : ni gros dégâts, ni resserrement spectaculaire. Il y a bien eu quelques ralentissements épisodiques sous les nuages, et certainement beaucoup de boulot sur le pont des bateaux, mais sans grande conséquence pour la hiérarchie en place au sein du trio de tête. Le bateau bleu mené par Thomas Ruyant et Morgan Lagravière est toujours en pointe, tandis qu’à 40 milles de leur sillage, Charal (3^e) mène toujours un combat rapproché avec Apivia (2^e). Quatre milles seulement séparent les deux rivaux.

Jérémie et Christopher ont-ils une voile particulièrement efficace à ces allures plus proches de l’axe du vent, ont-ils bénéficié d’un meilleur angle ou d’un surplus de pression ? Aux premières heures de ce vendredi 19 novembre, dans les alizés qui soufflent désormais du sud-est, ils étaient les plus rapides : 18 noeuds de moyenne entre 4h et 8h du matin, soit 2 à 3 nœuds plus vite que leurs prédécesseurs !

D’ici la mi-journée, Charal franchira l’équateur et fera son entrée dans l’hémisphère Sud. Point de visée : l’archipel de Fernando de Noronha, 200 milles au large de Natal (Brésil), marque de passage des Ocean Fifty et des IMOCA à laisser à tribord, avant de remonter vers la ligne d’arrivée en Martinique.

Classement du 19 novembre à 9h heure française