Le skipper de Charal a pris un très bon envol, ce dimanche en fin de journée. Alors que les conditions sont restées particulièrement propices, Jérémie n’a quasiment pas quitté le top 5 de la course dans les premières heures de course. Ce lundi matin à 9 heures, il pointait à la 3e place, à moins de 2 milles du leader.
Il a l’habitude de ces ambiances, du stress à gérer et de l’excitation à faire fructifier. Ce dimanche, pour sa dernière course à bord de Charal 1, Jérémie Beyou n’a pas failli à sa réputation et à son talent. « Il y a toujours un petit peu de stress avant chaque départ de course et il est un peu plus fort car le parcours est inédit », a-t-il néanmoins confié avant de s’élancer.
Dans des conditions particulièrement malléables, le marin s’est rapidement retrouvé dans le peloton de tête. Charal a pu prendre son envol, progressant à plus de 25 nœuds de moyenne en début de soirée. « Ça démarre fort, expliquait-il en savourant les sensations uniques offertes par son monocoque. Ses moyennes sont restées élevées tout au long de la nuit. À 7 heures, le skipper était 3e, à 1,1 milles du leader. À l’instar de la tête de la flotte, il a commencé progressivement à mettre le cap vers le Nord.
« La victoire, ce serait la plus belle fin possible de Charal 1 »
Jérémie avait hâte de s’élancer. Pendant les jours qui ont précédé, le skipper s’est laissé bercé par le rythme des grands départs. Il y a eu la parade du vendredi, les runs de vitesse le dimanche (2e derrière Charlie Dalin), une rencontre avec des écoliers, les briefings, les analyses météo puis, enfin, le temps de quitter les pontons, ce dimanche à 17 heures.
Le skipper de Charal avait le sourire, jusqu’au bout, d’autant que le moment était particulier à plus d’un titre : il s’agit de sa dernière course à bord de Charal 1. Et Jérémie ne cache pas son ambition : « la victoire, ce serait la plus belle fin possible. Je suis en plein confiance, je sais que le bateau ne me décevra pas ». Et c’est ce qu’il démontre avec constance et réussite depuis le ‘top départ’.