Jérémie Beyou et Franck Cammas s’offrent une jolie victoire ce samedi matin, en remportant les 48H Azimut. À l’issue d’une course disputée, le duo valide ainsi tout le travail effectué par l’équipe depuis des mois, démontre son efficacité et sa montée en puissance. De quoi aborder de la meilleure des manières le grand objectif de l’année, la Transat Jacques Vabre qui aura lieu dans moins d’un mois et demi.
Un démarrage canon et une capacité à tenir, longtemps, en tête d’une flotte qui brûlait d’envie de leur passer devant. Jérémie Beyou et Franck Cammas ont fait preuve de sang-froid et régularité pour rester constamment aux avant-postes des 48H Azimut, l’épreuve-reine du Défi Azimut, disputée depuis jeudi au large de Lorient. Compétiteurs dans l’âme, les deux skippers ont à cœur de viser la victoire dès qu’ils prennent part à une compétition.
Un plateau relevé avant le grand rendez-vous de l’année
Ce Défi Azimut avait valeur de répétition générale alors que se profile le grand rendez-vous de la saison, la Transat Jacques Vabre dont le départ aura lieu le 29 octobre prochain. Consciencieuse et appliquée, l’équipe s’est employée depuis des semaines à préparer le bateau, à trouver les réglages optimums afin de pouvoir tirer le meilleur de Charal 2. En dehors des deux dernières courses où ils ont eu l’habitude de jouer aux avant postes, Jérémie et Franck ont également multiplié les navigations ensemble afin de parfaire leurs automatismes.
Après la pause estivale, le Défi Azimut arrivait à point nommé pour retrouver le goût de la compétition, le sens de la confrontation et l’envie d’en découdre. Tout se prêtait à une belle bataille : une flotte conséquente de 34 bateaux et surtout des conditions très variées qui promettaient une bagarre tactique tout au long du parcours. Et en effet, il a fallu d’abord résister à quelques grains, une mer très agitée, même lors du long bord de reaching vers le 2e waypoint jeudi soir.
En début de journée hier, Charal a pris les commandes de la course et ne les a plus jamais quittés. Jérémie et Franck ont franchi la ligne ce samedi matin, à 06h16 , un large sourire aux lèvres. Il n’y a rien de mieux que la victoire pour récompenser le travail de toute une équipe, pour faire le plein de motivation et pour se tourner avec optimisme vers la suite. Ça tombe bien, le compte à rebours de la Transat Jacques Vabre est plus que jamais lancé. Le départ aura lieu dans 36 jours exactement.
La course de Charal en bref :
- Arrivée à 06 h 16 et 43 sec ce samedi matin
- Temps de course : 1 jour, 17 h, 46 min, 43 sec
- Vitesse moyenne sur l’orthodromie : 14,1 nœuds (587,1 milles)
- Vitesse moyenne sur le fond : 16,1 nœuds (672,1 milles)
Les réactions à chaud
Jérémie Beyou : “C’est vraiment génial de s’imposer ! C’était une course très complète. Le vent était fort depuis le départ, on n’a pas eu beaucoup de temps mort, c’était super intense. La concurrence est très relevée, il y a quatre bateaux qui sont très rapides donc on sait qu’on n’a jamais le droit à l’erreur. Finalement, nous avons réussi à rester en tête. On a eu du près, du reaching, du portant donc on ne pouvait pas rêver mieux pour préparer la Transat Jacques Vabre“
Franck Cammas : “Comme on pouvait s’y attendre, ça a été une bagarre super intense avec Macif et For The Planet. Une grande partie de la course a été particulièrement agitée. Lors des premières 24 heures, on a fait toutes les allures qu’on peut faire : du près, du travers, du portant. C’étaient des conditions variées et changeantes donc ça nous a obligé à régler en permanence le bateau. On sait que dans ce type de configuration, surtout avec nos camarades autour, on apprend énormément. Nous continuons à prendre nos marques, à être un peu plus réactif et c’est forcément enrichissant pour la Transat Jacques Vabre. Même si on n’a pas pu dormir beaucoup !”