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25 Nov

Vendée Globe : Beyou, une belle « remontada » !

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Depuis ce week-end, le skipper de Charal s’est lancé dans la descente de l’Atlantique Sud. Jérémie bénéficie d’une dépression qui devrait le pousser jusqu’au Cap de Bonne Espérance à une sacrée vitesse. Toujours placé dans le ‘top 10’, il est passé de la 9e place vendredi au 6e rang depuis dimanche ! Ce lundi matin, Jérémie pointait à 110 milles du leader au classement de 7 heures.

Jérémie Beyou avait prévenu en fin de semaine dernière : « il y a un ascenseur à ne pas rater ». Le skipper de Charal expliquait : « on veut tous attraper une petite dépression qui arrive du Brésil et s’échapper avec ». Celle-ci est d’autant plus intéressante qu’elle permet de propulser ceux qui en bénéficient jusqu’à l’Afrique du Sud. Une situation météo idéale pour les marins, surtout après un début de Vendée Globe relativement lent à cause de conditions météo globalement clémentes.

La remontée fantastique

Fidèle à son tempérament, Jérémie s’est efforcé de ne rien lâcher. Comme toujours depuis le début du Vendée Globe, il reste à proximité des leaders. Une navigation précise, des réglages fins et un tempo élevé. Un état d’esprit qui lui a permis de gagner plusieurs places dans la hiérarchie. Alors qu’il pointait au 9e rang vendredi, il a gagné une place chaque jour remontant à la 6e place depuis dimanche soir.

Ainsi, Jérémie démontre qu’il faut toujours compter sur lui, surtout quand le tempo s’accélère. Sa « remontada » s’est déroulée alors qu’il avait dépassé l’archipel de Fernando de Noronha, s’était rapproché des côtes brésiliennes avant de « toucher » enfin la fameuse dépression depuis samedi. Comme ses concurrents directs, il en a profité pour accélérer et allonger la foulée. Son rythme est impressionnant : il a progressé à plus de 20 nœuds de moyenne tout le week-end.

Des nouvelles rassurantes

Une sacrée performance en soi, d’autant qu’il doit composer avec une douleur persistante au genou suite d’un choc. « J’essaie de trouver une solution avec les médecins de la course, expliquait-il dans une vidéo samedi. Ça m’embête pas mal mais ça va un peu mieux », a-t-il confié.

Ces nouvelles rassurantes lui ont aussi permis d’honorer une tradition : ouvrir une bouteille de champagne pour célébrer le passage de l’équateur. Jérémie sourit : « une goutte pour le bateau (c’était le premier passage de l’équateur de Charal2), un coup pour l’océan et un petit pour le skipper ! »

Désormais, le skipper va tout faire pour conserver le tempo particulièrement rapide du week-end. Objectif : s’attacher à ce que les leaders ne creusent pas l’écart et rester à l’avant de ce système météo le plus possible. Et ça devrait continuer à cavaler puisque Jérémie et les autres se replacent dans les temps du record du Vendée Globe (74 jours et 3 heures).