Logo Charal Sailing Team
28 Déc

Vendée Globe : Jérémie Beyou franchit le cap Horn et met le cap sur le retour !

Lire l'article

Le skipper de Charal est le 5e navigateur de ce Vendée Globe à dépasser le mythique cap Horn. Il l’a effectué ce samedi matin, à 5 h 16 (heure française) après 47 jours et 16 heures en mer. Même si les conditions étaient musclées – 35 nœuds de vent et 5 mètres de creux – et qu’il a passé ce cap de nuit, l’essentiel est ailleurs : Jérémie tourne la page des mers du Sud et peut se projeter sereinement vers la suite. Dans le même temps, il confirme qu’il fait partie des marins les plus expérimentés et aguerris de son temps : c’est déjà la 4e fois qu’il franchit le cap Horn en course. Juste après ce passage symbolique, il a pris le temps d’évoquer son ressenti, ses souvenirs et de décrypter les enjeux de la remontée de l’Atlantique.

Le ressenti général. « Il est 4 h 20 TU (5 h 20 heure française) et je suis en train de franchir la longitude du cap Horn… Il y a 35 nœuds de vent, une mer très courte avec 5 mètres de creux mais c’est un vrai soulagement. Le fait d’être à une centaine de milles de la terre, ça permet de ressentir un peu moins l’isolement des mers du Sud. Tu y vois des choses fabuleuses entre les paysages, les animaux. D’une certaine manière, même l’isolement fait du bien. Je suis content de ce que j’ai vu dans les océans Indien et Pacifique mais je suis aussi content d’en finir. Psychologiquement, ça va faire du bien ! »

Une bataille intense. « Les skippers qui sont derrière ont pu bénéficier de conditions plus favorables, avec un peu moins de manœuvres. Ils se sont sans doute économisés un peu plus que le duo que je forme avec Nicolas Lunven. Ça empêche d’avoir du répit mais je n’abdique pas. Il faut composer avec la situation et je vais continuer à tout donner ! »

La suite du programme« Je vais avoir du vent fort d’ici quelques heures encore puis la mer va se calmer au niveau de l’île des États. Il y a une zone de molle (une zone sans vent), il ne faut pas que je traîne ! Après, le vent sera médium pendant une vingtaine d’heures. Je vais en profiter pour faire les réparations que je n’ai pas pu faire dans les mers du Sud, notamment sur le pont. Dans deux jours, ça s’annonce à nouveau copieux avec du près, une trentaine de nœuds et un nouveau passage de front orageux ».

Une saveur particulière. « C’est le 4e cap Horn que je franchis. À chaque fois, c’est un moment unique et tu te rends toujours compte  que ce n’est pas un point facile à franchir. Le cap de Bonne Espérance, le cap Leeuwin ont une signification géographique. Le cap Horn, ça a une dimension physique, tant il est difficile à contourner. Mon premier avait été très marquant à cause de tous les efforts que ça implique pour arriver là. Et celui d’aujourd’hui aura une saveur particulière tant les mers du Sud ont été éprouvantes ! »

Son passage du cap Horn en chiffres
Franchissement : samedi 28 décembre à 4 h 16 UTC (5 h 16 heure française)
Temps de course : 47 jours, 16 heures, 14 minutes, 46 sec
Temps entre le cap Leeuwin et le cap Horn : 16 jours, 17 heures, 26 minutes, 43 sec

Suivez le Vendée Globe de Jérémie en direct