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02 Jan

Vendée Globe – Jérémie Beyou, en attendant « la délivrance »

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Le skipper Charal bataille actuellement en remontant l’Atlantique Sud. Après avoir traversé une zone particulièrement éprouvante pour l’organisme comme pour le bateau, il pourra bientôt profiter enfin de l’anticyclone et de l’alizé. En attendant, Jérémie continue à tenir bon, bien décidé à batailler jusqu’au bout et à obtenir un résultat. Alors qu’il pointe ce jeudi matin à la 7e place, Jérémie est revenu sur sa course et ce qui l’attend.

L’enjeu du moment. « Ça m’a fait beaucoup de bien de passer le cap Horn (samedi 28). Moralement, c’est important de se rapprocher des Sables d’Olonne. Actuellement, le but du jeu consiste à passer toute une zone composée de molle (endroits sans vent) et de petites dépressions avec une mer courte. On essaie de progresser vers le Nord. Ensuite, une fois qu’on aura passé la latitude de Rio, on pourra enfin bénéficier de l’anticyclone et de vents d’alizé plus porteurs. Ce sera comme une délivrance ! »

Les conditions. « Actuellement, je suis au près, la mer est hachée. Il y a 20 à 25 nœuds de vent et régulièrement, le bateau tape fort dans les vagues. On progresse entre un anticyclone à l’Est et une dépression à l’Ouest qui va se creuser et engendrer du vent fort et des orages. J’essaie de rester au maximum dans du vent stable. Mais avec de telles conditions, tout était compliqué pour le réveillon. S’offrir un peu de champagne… C’était une sacrée mission ! »

« Être sur le qui-vive en permanence »

Une étape délicate. « Dans la zone que l’on traverse, tout est aléatoire, rien n’est évident et ce n’est pas facile de trouver la bonne trajectoire. Par ailleurs, la mer est courte donc le bateau tape beaucoup contre les vagues. Ce qui compte surtout dans cette séquence, c’est de veiller au maximum au bateau, d’être soucieux de chaque élément de l’IMOCA pour qu’ils tiennent. J’ai vraiment envie d’arriver dans les alizés avec un bateau en bon état pour la dernière ligne droite. »

Une concentration maximum. « Après 52 jours de mer, je sens vraiment bien l’usure du bateau. Il y a plein de petites choses qui sont usées et ça oblige à vérifier en permanence leur état. Il y a aussi ce qui est cassé et qui n’est pas réparé. Ça oblige à préparer les manœuvres différemment mais surtout à être beaucoup plus vigilant. »

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