Rentré samedi aux Sables d’Olonne après avoir subi une succession d’avaries en début de course sur l’IMOCA Charal, Jérémie Beyou s’apprête à reprendre la mer et le Vendée Globe, demain, mardi. Tout le Charal Sailing Team, épaulé par ses partenaires, les architectes et les prestataires, s’est en effet mobilisé pour effectuer les réparations dans un temps record et permettre à Jérémie Beyou de poursuivre son aventure autour du monde.
Depuis qu’il a rejoint le ponton de Port Olona samedi à la mi-journée, l’IMOCA Charal est le théâtre d’une véritable opération commando qui a nécessité l’implication de la totalité du Charal Sailing Team, épaulé par les architectes, le chantier, les partenaires techniques et par quatre spécialistes en composite venus en renfort. Après un diagnostic complet des avaries subies par le monocoque argenté entre mardi et mercredi derniers, tout le monde s’est mis au travail pour réparer Charal dans les meilleurs délais. Ce qui est sur le point d’être fait, puisque dès que l’accastillage aura été remonté et les derniers renforts séchés, Jérémie Beyou reprendra la mer, mardi après-midi, ce qu’il a confirmé ce lundi : « Le bateau sera prêt demain matin et Charal pourra reprendre la mer dans l’après-midi, entre 15h et 15h30, c’est une super nouvelle, la course va reprendre. »
Directeur technique du Charal Sailing Team, Pierre-François Dargnies détaille ce qui a été fait dans un temps record : « Le safran tribord a été remplacé, nous avons contrôlé tout le système qui n’a pas été touché. Nous avons aussi inspecté le foil tribord et la quille qui n’ont pas non plus été impactés, changé la bastaque tribord et l’aérien défectueux, tandis que la grand-voile, qui avait aussi été abîmée, a fait un aller-retour à Vannes à la voilerie North Sails pour être retouchée. Le plus gros travail a été la cloison de barre d’écoutes qui a nécessité des réparations plus importantes que prévu. »
Et l’intéressé de louer la mobilisation générale depuis samedi : « Tout le monde est passé en mode mission, il y a une grosse solidarité, l’équipe est très soudée, chacun est concentré sur ce qu’il a à faire, et ce lundi, ça travaille en musique et sous le soleil, c’est appréciable ! ». Fortement touché par l’accueil qui lui a été réservé à son retour aux Sables d’Olonne et par cette mobilisation autour de lui, Jérémie Beyou ajoute : « Je tiens à remercier tout le Charal Sailing team qui, comme d’habitude, s’est donné sans compter jour et nuit depuis que je suis arrivé, mais aussi tous les sous-traitants et les prestataires extérieurs, toutes ces compétences additionnées rendent mon départ possible. Je dis souvent que le Vendée Globe est une course en équipe, ils ont tous démontré qu’avec de la volonté, on peut faire des miracles, ils ont mis énormément d’énergie là-dedans. Derrière, à moi d’être à la hauteur, de respecter tout le travail qui a été fait et de repartir. »
L’IMOCA Charal de nouveau à 100% de son potentiel technique, son skipper s’apprête donc à larguer de nouveau les amarres, désireux de reprendre le fil de son histoire avec son bateau, qu’il compte bien emmener autour du monde, mais également avec le Vendée Globe : « Ces quelques jours à terre m’ont permis de me ressourcer un peu, mais aussi de prendre conscience de tout l’engouement qui existe derrière le projet, de l’émotion que mon demi-tour a créée chez les gens et de la volonté du public, des salariés de Charal, des médias, de mes amis, de me voir repartir. Tous les mots que j’ai reçus m’aident beaucoup. Mon idée est maintenant de prendre les événements les uns après les autres. »
Fidèle à son statut de sportif de haut niveau, Jérémie fait donc preuve de combativité et de résilience et repart en course grâce au travail de son équipe plus impliquée et motivée que jamais pour ce tour du monde attendu de tous.
Ecouter la conférence de presse de Jérémie Beyou, aujourd’hui lundi 16 novembre