Logo Charal Sailing Team
24 Jan

Jérémie Beyou termine à une très belle 4ème place du Vendée Globe après une course intense

Lire l'article

Tour du monde bouclé, retour sur terre ! Malgré l’adversité et des situations parfois complexes, le skipper de Charal s’est accroché et appliqué jusqu’au bout pour rendre la meilleure copie possible sur cette édition 2024-2025 du Vendée Globe. Il a franchi la ligne d’arrivée de la plus éprouvante des courses au large ce vendredi à 01h58. Son expérience lui a permis de résister aux avaries, à la répétition des efforts et aux coups du sort. Jérémie a notamment tenu bon dans une violente dépression en début de semaine, tout en prenant la tête du bataillon de skippers poursuivants qui s’est livré à un combat d’une belle intensité. En bouclant son tour du monde en 74 jours, 12 heures et 56 minutes, il achève le Vendée Globe pour la 3e fois de sa carrière et la 2e fois dans le ‘top 5’.


Jérémie Beyou est allé au bout du Vendée Globe, cette course qu’il aime tant, celle qu’il dispute sans discontinuer depuis 2008. L’aventure du Vendée Globe 2024 avait débuté il y a quatre ans, au fil de son dernier tour du monde, quand il s’activait avec son équipe pour concevoir un nouveau bateau.

Un bateau « sain et performant »

Depuis la mise à l’eau de Charal 2 en juillet 2022, toute l’équipe s’est affairée à monter en puissance. Jérémie s’était notamment distingué en multipliant les podiums à la Route du Rhum (3e en 2022), Retour à la Base (2e en 2023), New York Vendée Les Sables d’Olonne (3e en 2024). Un bateau qu’il qualifie de « sain et performant » avant de s’élancer au Vendée Globe.

Après l’émotion du départ, Jérémie est dans le coup, il évolue toujours dans le ‘top 10’ dans la descente de l’Atlantique à haute vitesse. Certes, le marin doit un temps faire face à un genou endolori à cause d’un choc mais il réussit à être positionné dans l’Atlantique Sud

 dans le peloton de tête. Il franchit le cap de Bonne Espérance avec 8 heures de retard sur le premier, Charlie Dalin.

Des mers du Sud fidèles à leur réputation

Dans les mers du Sud, la bataille redouble d’intensité à l’image de cette forte dépression qui balaie l’océan Indien. Les deux leaders du moment, Charlie Dalin et Sébastien Simon, parviennent à rester à l’avant de cette dépression quand leurs concurrents directs sont obligés de la contourner par le Nord. Jérémie Beyou fait partie de ces poursuivants qui voient s’échapper les premiers.

Fidèle à son tempérament, le skipper Charal n’abdique pas pour autant. Alors il poursuit, s’accroche, bataille. Il fait partie d’un groupe de costauds : Sam Goodchild, Nicolas Lunven, Thomas Ruyant, Paul Meilhat, Justine Mettraux… Le fait d’être constamment au coude-à-coude pousse à ne jamais se relâcher, à toujours chercher le réglage le plus optimal, à rester alerte en permanence.

Ce groupe ne sera jamais vraiment épargné par les conditions. Mer formée, hachée, vent instable, rafales intempestives… Il en faut du cran pour tenir quand la météo aime tant jouer avec les nerfs des skippers. Dans de telles conditions, les bateaux souffrent. Tous les compagnons de route de Jérémie connaissent des pépins techniques plus ou moins importants. Jérémie doit d’ailleurs composer avec la casse de son hook de grand-voile (21 décembre) puis de sa tige de vérin de foil tribord (8 janvier).

Il a tout donné jusqu’au bout

Mais les imprévus ne l’empêchent jamais d’avancer. Dans la périlleuse remontée de l’Atlantique Sud, il prend une option payante en décidant de se rapprocher des côtes brésiliennes. Nicolas Lunven, à ses côtés depuis plusieurs semaines, décide-lui de tenter une route plus au large. En s’accrochant comme toujours, Jérémie parvient à être récompensé. Au coude-à-coude avec Sam Goodchild – l’Anglais le devance de 3 minutes au passage de l’équateur, Jérémie met l’accélérateur et consolide jour après jours la 4e place, malgré la virulente dépression qui a balayé son groupe en début de semaine.

Cette grande régate de plusieurs mois à l’échelle de la planète s’est achevée ce vendredi, à 01h58. Enfin, Jérémie va pouvoir lâcher les commandes de son IMOCA et souffler. Il vient de réaliser une sacrée aventure, de celles qu’on vit en puisant en soi une motivation de chaque instant et des ressources insoupçonnées. Ce nouvel Everest des mers qu’il a disputé avec ses concurrents directs aura été d’une intensité folle. Jérémie Beyou s’affirme un peu plus comme un des marins incontournables de la course au large. Il va au bout de son troisième Vendée Globe et entre pour la deuxième fois dans le ‘top 5’ de ce tour du monde. Il entre encore un peu plus dans l’histoire de la course. Mais l’heure n’est plus à la course mais à l’émotion : Jérémie va pouvoir profiter des chaudes retrouvailles avec ses proches, son équipe et ses partenaires avec la terre, pour vivre un nouveau moment d’exception.


 

SA COURSE EN CHIFFRES

– Arrivé le 24 janvier à 01h58 min 54 sec (heure française)
– Temps de course : 74 jours 12 h 56 min 54 sec
– Écart avec le 1er : 9 jours 17 h 34 min 05 sec
– Écart avec le précédent : 7 jours 00 h 31 min 17 sec
– Distance parcourue : 29 048,9 milles
– Vitesse moyenne réelle : 16,2 nœuds