Redémarrage à l’approche du cap Finisterre

Après 48 heures passées sur un océan d’huile, à la merci du courant et de veines de vent fugaces, la première moitié de la flotte Imoca retrouve ce matin un peu de prestance. Au milieu du golfe de Gascogne, de l’autre côté de la dorsale, un souffle d’est, certes instable, permet d’afficher à nouveau des vitesses à deux chiffres. A 110 milles de la pointe occidentale de la péninsule ibérique, Jérémie et Christopher, en 4^e position, sont lancés à la poursuite du leader Apivia.

7,5 nœuds de vitesse moyenne depuis le départ de la transat ! Cette 15^e édition est en train de battre des records de lenteur.  Depuis lundi, au milieu de la dorsale, les écarts se sont faits et défaits au petit bonheur la chance, non sans effort de la part des marins reconvertis en chasseurs de vent. En pointe depuis le départ du Havre, Apivia s’est bien sorti de ce marasme et était le premier à accélérer mardi soir au milieu du golfe de Gascogne. A mesure que les monocoques s’approchent du nord de l’Espagne, le vent d’est généré par l’anticyclone s’intensifie et épouse les contours de la côte. Bientôt, les équipages seront au portant dans un bon flux de nord-nord-est et pourront glisser au large de la péninsule ibérique. Il y aura des changements de voile au programme ce mercredi, mais aussi des empannages, pour parer le cap Finisterre et rester dans ce couloir de vent étroit qui pousse la flotte vers le sud.

Ce retour à la régate « normale » est une occasion, pour Jérémie et Christopher, de combler les 63 milles d’écart qui les séparent des leaders. Faute de grandes options stratégiques, il y aura des petits coups tactiques à jouer, du placement, un exercice dans lequel les deux skippers de Charal excellent.

Classement du 10 novembre à 9h heure française