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08 Nov

Vendée Globe – Départ, météo, stratégie… Les confidences de Jérémie Beyou

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Le skipper de Charal s’apprête à disputer son 5e Vendée Globe. Après quatre ans à développer son bateau, il s’élance pour ce grand défi avec ambition, détermination et surtout sérénité. Alors que le compte-à-rebours avant le grand départ de dimanche est plus que jamais lancé, Jérémie s’est confié lors d’un point presse organisé aux Sables-d’Olonne. Morceaux choisis.

Son état d’esprit« Je commence à me concentrer un peu plus sur moi-même, sur la météo. Nous avons commencé à étudier la météo depuis mercredi. En parallèle, je continue les séances de sport qui me permettent de m’aérer et de rester en forme. Pour l’instant, je dors bien la nuit donc tout est au vert ! »

Une 5e participation« Je crois que je suis plus serein qu’aux éditions précédentes. Je suis très heureux d’être là. C’est une chance et un privilège d’avoir un super bateau, d’avoir eu le temps de le développer, de profiter des gens qui viennent me voir et de chaque instant dans ce projet… L’expérience d’il y a quatre ans m’a fait évoluer mentalement. J’ai appris à naviguer plus comme je le sens. Je crois que j’ai un nouveau regard sur la course en général et c’est très agréable. »

Un partage avec le grand public. « Les dix premiers jours, j’ai essayé d’être là au maximum, de profiter des animations de Charal et du village. Je me suis baladé comme un spectateur lambda. Ce qui est impressionnant, c’est le monde qui était présent et qui venait de partout. Ce n’est plus seulement de l’Ouest ou des côtes mais aussi des quatre coins de la France et d’Europe. Les gens sont curieux, bienveillants et essaient de comprendre ce qu’on vit. C’est très agréable d’avoir vécu ça. »

Les conditions au départ. « On voit que l’anticyclone se remet bien sur l’Angleterre. Nous allons avoir un régime de vent de Nord-Est, au portant, pour toute la descente de l’Atlantique nord. Les conditions précises du départ ne sont pas encore bien définies. Il devrait y avoir du vent portant, un peu faible au départ, qui devrait se renforcer à mesure qu’on va progresser vers l’Ouest et le Sud-Ouest. Ce sera un départ moins angoissant et moins engageant que ce qu’on a souvent à cette période de l’année. »

Sa manière d’aborder la course. « Ce sont les conditions météos qui obligent ou non à lever le pied. Là, à 15 nœuds au portant, il n’y aura pas de gestion à avoir. En revanche, il y aura des choix de voiles, de petites différences de trajectoire qui peuvent créer quelques écarts. Même si ça semble plus facile, il faudra être très concentré et trouver les bons réglages d’entrée. 

Son bateau décrypté. « Par rapport à Charal1, la carène et les safrans sont identiques. Notre nouvelle paire de foils offre un peu plus d’aisance au portant dans du vent médium, ce qui sera précieux au départ. Nous n’avons pas eu de problèmes de structure depuis sa mise à l’eau et on est très rigoureux pour ne pas le surcharger en équipement et veiller à son poids. Je suis vraiment heureux de m’élancer avec un bateau aussi sain et performant. »

Le record de 74 jours« Avec les bateaux actuels et la qualité du plateau, je pense que le record sera battu. Je n’ai pas fait de simulation avec le Vendée Globe 2016 (quand le record a été battu NDLR) mais c’est un fait que les bateaux ont progressé en performance et en attitude pure. Ça reste encore de la théorie mais j’ai hâte de voir ce que ça va donner ! »

Les produits Charal Sport« Ce sont des repas stérilisés. Nous les avons élaborés avec les équipes de Charal à partir notamment de mes goûts personnels. C’est la base de l’avitaillement du bord. J’ai la chance d’avoir ce partenaire à mes côtés. Il s’agit d’un aliment ‘plaisir’ particulièrement appréciable et qui répond aussi parfaitement à mes besoins nutritionnels pendant une course aussi longue. 

 

WEB-SÉRIE – LA QUÊTE D’UNE VIE 

Disponible dès demain ici

Cette série documentaire imaginée par Charal de 6 épisodes inédits aborde les coulisses et les métiers de l’ombre du Charal Sailing Team derrière son marin Jérémie Beyou, l’épaisseur humaine derrière la performance sportive : chacun des épisodes explore non seulement le défi personnel de Jérémie, marin chevronné et parmi les favoris de cette édition, mais aussi l’effort collectif de l’équipe qui l’entoure – des ingénieurs aux routeurs météo – pour qui la performance de l’IMOCA Charal 2 et la réussite du skipper sont un engagement de chaque instant.