Au terme de plusieurs navigations tests, Jérémie Beyou et son équipe ont tranché : c’est avec la V3 des foils, développée cet été, que le Finistérien s’élancera sur l’IMOCA Charal dans pile un mois, le 8 novembre, pour la neuvième édition du Vendée Globe. Un bateau à bord duquel tout le spare (matériel de rechange) et l’avitaillement ont d’ores et déjà été chargés, ne reste plus qu’à le convoyer vers les Sables d’Olonne la semaine prochaine.
C’est dans un mois, le 8 novembre à 13h02 précises, que sera donné le coup d’envoi du Vendée Globe 2020. Un objectif qui est dans la tête de Jérémie Beyou, de son équipe et des collaborateurs de Charal, depuis quasiment quatre ans et pour lequel tout a été mis en œuvre pour permettre au skipper de s’élancer dans les meilleures conditions possibles avec un objectif clair affiché de victoire. Depuis le Défi Azimut, dont il a remporté l’épreuve de 48 heures le 12 septembre, Jérémie et le Charal Sailing Team se sont lancés dans une série de navigations destinées à tester une troisième version de foils sur l’IMOCA Charal, elle les a finalement convaincus, puisque c’est avec celle-ci qu’il partira des Sables d’Olonne dans un mois.
« La V2 nous avait permis de combler le déficit que nous avions au portant avec la V1, explique Jérémie Beyou. Cette V3 apporte encore un petit plus, dans le sens où elle nous permet de décoller plus tôt qu’avec la précédente, ce que nous recherchions. Le bateau a un comportement plus haut et plus volant qu’avec la V2, tout en étant plus sage qu’avec la V1. La décision a donc été de partir avec cette dernière version qui nous donne entière satisfaction. Chapeau à l’équipe technique qui a vraiment bien travaillé à l’atelier cet été ! »
Cet ultime choix effectué, le Charal Sailing Team s’est concentré ces derniers jours sur le chargement du matériel de rechange, de la nourriture et des vêtements du skipper, à bord de l’IMOCA Charal. « On a fait les valises, sauf que ce n’est pas vraiment pour les vacances, sourit-il. Nous avons tout étalé par terre dans l’atelier, ça me permet d’avoir une vue d’ensemble, j’aime bien avoir ce recul pour être sûr de ne rien oublier. Et c’est important pour moi d’être présent au moment de l’empaquetage pour bien savoir où tout se trouve. »
L’objectif était de tout charger à bord pour les dernières navigations, réservées cette semaine aux médias, histoire de tester l’IMOCA Charal en version Vendée Globe. Après une ultime sortie vendredi, le monocoque argenté rejoindra Les Sables d’Olonne où, si la situation météo le permet, il devrait s’amarrer au ponton de Port Olona le 15 octobre. Dans le même temps, c’est quasiment toute la base lorientaise du Charal Sailing Team qui sera transférée en Vendée : « On a deux containers à déménager, un qui servira d’atelier et un de bureau, tous les semi-rigides, le mât de rechange, les affaires du team, c’est une grosse logistique, toute l’équipe s’y met. »
Dans la bonne humeur, aux dires de Jérémie : « Tout le monde est dans une dynamique positive. On a eu la chance de ne pas avoir eu d’avarie sur le bateau depuis la remise à l’eau au mois d’août, on a fait tous les changements prévus en temps et en heure, la logistique est calée depuis très longtemps et les victoires sur la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne et sur les 48h du Défi Azimut ont forcément contribué à alimenter cette bonne ambiance. » Bref, tous les signaux sont au vert !