Toute la fin de semaine, le skipper Charal est resté au coude-à-coude avec ses concurrents directs pour trouver la meilleure façon de dépasser une grande zone sans vent. Une abnégation qui finit par payer : Jérémie a bénéficié d’un vent plus conséquent depuis samedi. 18e ce lundi matin à 7 heures, il reste à bonne distance des hommes de tête et file vers l’Atlantique Sud.
Ce sont des images magnifiques. L’étrave de Charal, ballotté par les flots en plein coucher de soleil samedi soir. C’est ce qu’a immortalisé Jérémie Beyou hier matin, symbole d’un skipper qui progresse coûte que coûte. Car si le panorama semble exceptionnel, la course est particulièrement exigeante et Jérémie continue sur sa lancée en étant bien placé.
Au coude-à-coude avec les favoris
Le marin de Charal, qui parlait en milieu de semaine d’un « début de course très intense », a dû redoubler d’effort tout au long du weekend. Ce qui accapare le skipper et l’ensemble de la flotte, c’est une longue zone sans vent qui leur a barré la route entre les Canaries et le Cap-Vert.
Il a donc fallu dû prendre son mal en patience en attendant que le vent se renforce à nouveau dimanche. Et pour en bénéficier, la bonne stratégie était de rester très Ouest, même si cela n’était pas payant en fin de semaine au classement. Ça tombe bien, c’est celle qu’avait choisi Jérémie, resté au coude-à-coude avec les favoris. Après avoir filé à l’Ouest, il a empanné dans la journée de dimanche pour pointer son étrave vers le Sud. Objectif : allonger la foulée pour ne pas laisser s’échapper, le leader, Sam Goodchild. Une course contre-la-montre permanente pour Jérémie qui s’accroche, comme toujours alors que débute cette 2e semaine en mer.
La course contre-la-montre continue et il faudra continuer de se montrer patient. Ce lundi, une nouvelle zone de vent faible va ralentir la flotte. Elle devrait accélérer mardi en milieu de journée. Désormais, Jérémie fait route plein Sud et doit veiller à bien se positionner pour un autre passage crucial : le Pot-au-Noir qui est également redouté… Pour ces grandes zones sans vent. Le skipper de Charal devrait l’atteindre à partir de mercredi. Ensuite, il sera temps de dépasser l’Équateur, il devrait être franchi en fin de semaine, et de traverser l’Atlantique Sud. Un sacré programme !