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21 Oct

Vendée Globe : Jérémie Beyou et Charal, la prime à la sérénité

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Le skipper de Charal est arrivé vendredi dernier aux Sables d’Olonne. Le lendemain, le village du Vendée Globe était inauguré, une étape symbolique à trois semaines du grand départ du plus connu des tours du monde. Après avoir beaucoup navigué ces dernières semaines, Jérémie s’apprête donc à plonger dans l’effervescence du Vendée Globe tout en s’octroyant des moments de pause et de respiration pour rester le plus frais possible jusqu’au 10 novembre.

À l’heure de faire ses bagages et partir en convoyage pour les Sables d’Olonne, la semaine dernière, Jérémie Beyou ne semblait pas subir le poids de ces dernières semaines de préparation. « Si je suis reposé ? « Oui, j’essaie de l’être le plus possible », sourit-il. Là où je suis content, c’est qu’on a pu remplir tous les objectifs qu’on s’était fixé avec l’équipe ». Lui qui s’apprête à disputer son 5e Vendée Globe sait à quel point une bonne gestion de ce « temps d’avant » est précieuse avant de s’élancer le 10 novembre prochain.

« En termes de fatigue, j’ai quand même laissé un peu d’énergie ces dernières semaines », précise Jérémie. En septembre, il y a d’abord eu les 48H du Défi Azimut où le skipper Charal a terminé 3e de la course. Ensuite, il a multiplié les navigations au large à l’instar de ces deux stages à Port-la-Forêt. « Le but, c’était surtout de vérifier que tout fonctionne bien à bord, les systèmes, l’électronique, les voiles. ». Par ailleurs, le bateau a été mis en configuration Vendée Globe avec l’ensemble du matériel embarqué. « Ce qui change, surtout, c’est qu’il y a beaucoup plus de matériel à bouger lors des manœuvres. Et il faut être sûr que tout peut être manipulé sans que ça tombe ». Par ailleurs, il faut apprendre à naviguer « un peu différemment » en « étant plus souple » pour « ne pas être seulement en mode performance mais dans l’idée de durer pendant le tour du monde ».

Une nuit en mer avant d’arriver aux Sables-d’Olonne

En parallèle de ces aspects techniques, Jérémie et l’équipe ne négligent pas non plus les aspects logistiques. Ainsi, il a passé du temps, aussi, à mettre personnellement ses affaires dans le bateau. « J’ai mis tous les ustensiles pour la cuisine, ma petite pharmacie, mes écouteurs… » Une grande partie de la nourriture a également été chargée depuis Lorient (où est installé l’équipe) hormis les aliments frais.

Mercredi dernier, le skipper de Charal a quitté les pontons bretons et mis le cap vers Les Sables d’Olonne. « On a fait une nuit en mer avant d’arriver en fin d‘après-midi jeudi », précise Jérémie. Désormais, il peut gouter à l’effervescence du Vendée Globe. Des dizaines de milliers de spectateurs sont en effet attendus pendant trois semaines au village. Ils pourront notamment profiter de l’espace immersif Charal où une cinquantaine de salariés de la marque se relaieront pour les accueillir.

« D’une certaine façon, je suis le maître du temps »

Certains auront également la chance d’apercevoir et de rencontrer Jérémie qui compte bien profiter de ce moment. « Je vais rester toute cette semaine pour m’imprégner de l’ambiance », assure le skipper. L’occasion de passer du temps avec les partenaires, de répondre aux sollicitations médiatiques et « de partager au maximum avec le grand public ».  Jérémie retournera chez lui la semaine prochaine afin de « recharger les batteries et bien se reposer ». Il sera de retour aux Sables-d’Olonne pour la dernière semaine où il faudra déjà débuter l’étude de la météo avant le grand départ.

Cette période avant le Jour-J est particulièrement délicate à gérer. Il faut en effet parvenir à garder le plus d’énergie possible, tout en profitant de l’événement. Mais Jérémie aborde ces trois semaines avec sérénité, conscient « qu’en la matière, l’expérience peut aider ». « D’une certaine façon, je suis le maître du temps, le plus à même de savoir quelles sont mes limites, abonde-t-il. Ce qui est essentiel, c’est d’avoir bien balisé chaque séquence avec l’équipe, de bien savoir en amont ce qui m’attend. » Et c’est le cas : Jérémie sait avec précision tout ce qui l’attend jusqu’au 10 novembre. Plus que jamais, le contre-la-montre est donc lancé.